Etat des lieux et définition
Notre pôle est constitué de 11 communes, autrement dit 11 clochers, 11 églises ayant leur caractère et leur charme d’églises anciennes de villages.
Nos communes, pour la plupart, grandissent régulièrement, et ce n’est pas terminé. La réalité de Val d’Europe a amené nos évêques successifs à vouloir une nouvelle église au centre du secteur IV de Marne-la-Vallée. Il s’agit de bâtir un nouveau lieu de culte d’une capacité d’accueil suffisante pour envisager l’avenir. En effet nos églises sont à la fois trop grandes et trop petites : trop grandes pour la communauté chrétienne de chaque commune, et trop petite pour rassembler les pratiquants sur un horaire. Aujourd’hui, en 2025, Magny et Serris ne contiennent pas leur assemblée qui dépasse largement 150 personnes. Chessy, Villeneuve-le-Comte et Coupvray y parviennent, mais aucune ne suffit pour Noël et Pâques, pour les confirmations, les fêtes paroissiales… S’ajoute la question du chauffage l’hiver, et la perte progressive des locaux autre que l’église pour des réunions ou le catéchisme.
Il ne s’agira jamais d’abandonner nos églises anciennes. Et les réalités de la vie sociale doivent nous rendre attentif au maintien de cet échelon communal autour du clocher.
Nous verrons le moment venu comment penser une nouvelle répartition des eucharisties dominicales. Les clochers joueront toujours un rôle essentiel pour les baptêmes, les mariages et les funérailles, puisque le lien des familles à l’église du village demeure.
Il est important de veiller à l’entretien de nos clochers, un accueil véritable, une bonne circulation des informations. N’importe qui, venant à l’église, doit comprendre où et à qui s’adresser pour toute demande religieuse. Heureusement, nos églises sont ouvertes quasi quotidiennement. Les récentes questions d’entretien du bâtiment avec les mairies de Chalifert, Jossigny et Villeneuve-Saint-Denis montrent l’importance d’une présence et d’un engagement des paroissiens sur place.
Ainsi se comprend la nécessité de ce que nous appelons « les équipes de proximité » : des paroissiens habitant la commune, suffisamment réguliers et engagés dans la vie paroissiale pour être des relais efficaces avec l’équipe du pôle missionnaire. Ils peuvent habiter sur une commune limitrophe, du moment qu’ils ont leurs habitudes de prières sur le clocher. Que par eux rayonnent la grâce et la joie de l’Évangile ! Dans cette forme d’accompagnement de la vie sacramentelle, il s’agit d’agir avec finesse car il faut à la fois être présent sur le terrain et proposer des choses, mais respecter les libertés et ne pas être importuns… Il faut donc être un peu connu et se faire connaître, tout en demeurant humble.
Dans le mode de fonctionnement, il s’agit de communiquer ce qui vient du pôle, mais aussi de faire remonter les attentes ; prendre le pouls et être à l’écoute « des signes des temps ». « Il n’y a pas d’évangélisation sans proximité », comme aime à le rappeler régulièrement notre évêque. Le rôle de l’équipe concerne non seulement les habitués, mais aussi les chrétiens « du parvis » et « des périphéries ». Faut-il préciser qu’est en jeu l’exercice de la synodalité chère au pape François ?
Sur Val d’Europe, ces équipes de proximité ont plus ou moins fonctionnées dans le passé, selon les clochers. Elles ont même été pour certaines d’authentiques cellules d’évangélisation. Le démarrage du chantier de construction de Saint-Colomban nous amène aujourd’hui à les relancer pour accompagner et réussir la mutation paroissiale qu’elle impliquera dans deux ans.
Cette présence locale devrait idéalement être reliée avec les familles des élèves de l’Institution Saint-Colomban. Inaugurée il y a deux ans, installée dans ses nouveaux locaux à cette rentrée 2025, elle marque la présence de ce nouveau centre de vie paroissiale « à l’intérieur du cercle » de la ville nouvelle.